Vers une médecine intégrative : réconcilier les médecines - Natacha Calestrémé

On sait depuis longtemps que le paracétamol détruit le glutathion , antioxydant essentiel contre la covid, il favorise les crises d’asthme…
Ces dernières années, des études réalisées au Royaume-Uni et aux États-Unis ont confirmé l’existence d’un lien entre le paracétamol et l’asthme. Les travaux de recherche ont également montré que l’asthme est très courant dans les pays où la vente de paracétamol est plus importante. Cependant, cette étude récente publiée dans la revue European Respiratory Journal est la première à se baser sur des données de l’Europe entière. Les scientifiques ont comparé 500 asthmatiques de 12 centres européens avec le même nombre de patients en bonne santé du même âge et originaires de la même région que les patients asthmatiques. Les participants à l’étude ont subi des tests afin de détecter d’éventuels allergies ou symptômes de l’asthme; on leur a demandé la fréquence à laquelle il prenait du paracétamol ou autres analgésiques tels que l’aspirine ou l’ibuprofène. Les résultats montrent que les adultes qui prennent du paracétamol au moins une fois par semaine sont trois fois plus susceptibles de souffrir d’asthme que les personnes prenant ces médicaments moins régulièrement. L’auto-administration d’autres analgésiques ne semble pas avoir de lien avec l’asthme. «Ces données nous apportent une autre preuve épidémiologique cohérente qui met en corrélation l’absorption régulière de paracétamol et l’asthme chez diverses populations», écrivent les chercheurs. Ces découvertes soulèvent la question de la quantité de paracétamol à absorber avant d’être susceptible de développer de l’asthme. Une explication possible serait que le paracétamol réduit les niveaux de glutathion, une substance antioxydante, dans les poumons. Le glutathion joue un rôle important dans la protection des voies respiratoires contre les effets nuisibles de la pollution atmosphérique et de la fumée de cigarette. «Si l’on considère que l’asthme est une maladie courante et l’utilisation de paracétamol peu fréquente, il est important de déterminer si cette association constitue vraiment une relation causale», commente le Dr Sief Shaheen de l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni), l’auteur principal de l’étude. «Seul un essai clinique pourra nous apporter une réponse concluante à cette question.» Le soutien de l’UE pour cette recherche provient du projet GA2LEN («Global allergy and asthma European network»), financé dans le cadre du domaine thématique «Qualité et sécurité alimentaire» du sixième programme-cadre (6e PC).

https://cordis.europa.eu/article/id/29872-study-confirms-link-between-paracetamol-and-asthma/fr